Titre : Kabbal / Kaval Vidéo numérique 20’24’’ 2018 Production Villa Tamaris centre d’art
A la recherche de courses de chevaux clandestines dans le désert du Néguev, entre bédouins palestiniens et bédouins israéliens, la vidéo retrace à travers cette quête d’une improbable rencontre des communautés, un parcours singulier et méditatif où le temps semble suspendu, rythmé par celui du pas des chevaux, des éléments comme le vent, l’étendue minérale et végétale associée parfois à une eau providentielle pour la vie animale, mais aussi à la violence sonore des avions de chasse F16 israéliens survolant les zones de tensions et de conflits, des véhicules roulant à très vive allure sur des routes coupant les territoires des populations nomades. A ces différents paysages s’associe quelques images et sons subliminaux, comme des sortes de productions mentales, qui font de ce périple une quête de soi et des représentations symboliques du monde dans les oblitérations générées par l’apparition de noms défilants, ceux des sefirots, ces puissances créatrices énumérées par la Kabbale dont la onzième demeure invisible. D’étape en étape, comme si chaque plan du périple était un rêve duquel nous nous éveillons et qui converge vers l’animal emblématique par excellence. Le cheval ; sa puissance médiatrice semble ici abolir les frontières, qu’elles soient physiques, politiques ou idéologiques même et surtout lorsque le cheval et son cavalier se blessent dans l’intensité maximale d’une course effrénée.
Extrait du DVD Taoscop faisant partie d’une installation vidéo. 2004/2005
Cette vidéo a été réalisée dans un souci de construction ou de déconstruction, en jouant toujours sur les nombres, les notions de temps, de vitesse et de lenteur ; de fragmentation et de continuum des espaces.
Juste avant mon départ pour la Chine, j’ai filmé en continu jusqu’à la disparition de la lumière, les reflets lumineux qui se projetaient et tournoyaient sur le mur de ma chambre. J’en ai ensuite fait l’élément central et récurent de la vidéo à venir. Les images filmées en Chine dialoguent avec les ombres et lumières enregistrées avant mon départ. Les espaces-temps se confondent. Le mouvement des ombres et lumières anticipent la vision d’autres lieux et d’autres objets (…) Pascal Simonet
Section B1 parcelle 148
La pièce porte le nom cadastral de cette parcelle de terre agricole, aujourd’hui rescapée de l’urbanisation contemporaine, mais abandonnée à son sort d’espace vacant indéterminé.
Cette parcelle se trouve sur la commune de la Valette du Var, prés de Toulon, mais elle est pour moi symptomatique et emblématique, de ces lieux que génère partout dans le monde, l’urbanisation progressive des zones péri-urbaines.
Devant intervenir sur ces anciens espaces de jardin, la question qui s’est alors posée à moi a été la suivante :
Comment donner une lecture, une représentation, mais une représentation au sens littéral, c’est à dire comment rendre présent à l’esprit, faire apparaître en quelques sortes ce que l’on ne sait plus voir aujourd’hui de ces interstices du paysage ?
La réponse je l’ai trouvée avec la complicité de ce cheval Andalou et la collaboration technique de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulon.
La caméra placée sur le cheval a permis de décrire une sorte de parcours baroque. Ses arrêts, ses changements d’allures et d’attitude, ont révélé l’espace visuel, sa géométrie et l’environnement sonore du lieu.
La présence physique de l’animal s’offrant au regard des habitants du quartier et à celui d’une deuxième caméra, un nouveau dialogue s’est ainsi instauré autour et sur cet espace. Les vidéos ont fait l’objet d’une première installation reprenant la géométrie de la parcelle dans la galerie contemporaine du moulin à La Valette du Var en Mars 2000 et vont prochainement faire l’objet d’un CD Rom et DVD.